Clash:
un bon petit film d'action, contrebalancés par quelques défauts de réalisation. Ngo Thanh Van et Johnny Tri Nguyen sont très bons durant les scènes d'actions (malheureusement la caméra, un peu trop chaotique, ne leur rend pas honneur durant ces passages), ils sont secondés par Hieu Hien dans le rôle du comique de service, et de Lam Minh Thang dans celui du traître de service.
Le scénario, quand à lui, est d'un classicisme (et j'ai presque envie de dire qu'on s'en moque), car le MacGuffin du film est vite fait relégué à l'accessoire sans intérêt.
A noter que nos héros devront affronter des français dans des combats bien nerveux comme il faut.
A la poursuite de la lance sacrée:
On prend un peu de Benjamin Gates pour les énigmes, du Nathan Drake pour le caractère du héros et une pincée d'Indiana Jones pour un passage en particulier qui fait furieusement penser au troisième volet de la saga.
Les acteurs principaux (Kai Wiesinger, Bettina Zimmermann et Fabian Busch) jouent correctement leurs rôles sans en faire trop; ce qui n'est pas le cas du côtés des méchants. Malgré la présence de Jürgen Prochnow, dont sa prestation dure quelques minutes, Rudolf Martin en fait beaucoup trop en homme de main et Christine Theiss, malgré sa prestation athlétique (championne de kickboxing tout de même!), reste muette comme une carpe durant tout le film.
Malgré des effets spéciaux ratés (sauf pour le passage en kaléidoscope de Méphistophélès) et certains passages incongrus (la course-poursuite entre la calèche et la voiture); l'aventure se poursuit agréablement, certainement grâce à l'humour apporté par les personnages.
A noter que ce n'est pas la première aventure d'Ike Meiers; en effet il y a "Le trésor perdu de Charlemagne" juste avant. Ce qui peut donner l'impression que tout s'enchaîne trop vite lors de l'apparition des personnages et les débuts de l'intrigue.
La grande châtaigne, alias Ninja la castagne, alias Ninja la baston:
Une excellente action-comédie, comme à la bonne époque de Terrence Hill et Bud Spencer. Ça bastonne à tout va, ça rebondit beaucoup et les comiques de situation sont nombreux.
Robert Widmark (de son vrai nom Alberto Dell'Acqua) est Casanova, le charmeur de ses dames qui sautillent à chaque occasion; Gülsen Bubikoglu est Foxy Noxy, le costaud du groupe, une sorte de Bud Spencer en moins gros; et Cüneyt Arkin est Hercule, un mix des deux autres, tout aussi charmeur que Casanova, faisant des prises de karaté à sa façon.
Les scènes de baston sont très drôles, notamment dans la chambre d'hôtel où Casanova et Hercule, entre deux mandales, en profitent pour embrasser une femme mariée consentante.
Malgré une certaine redondance dans certaines situations (l'échange des sacs par exemple, réutilisé plusieurs fois), on se laisse divertir par ce trio qui n'hésitent pas à se mettre des bâtons dans les roues pour récupérer l'argent, mais font causes communes pour bastonner à tout va.
Next:
Un bon petit film de SF qui nous tient en haleine du début à la fin. En connaissant le pouvoir du héros, on se fait pourtant avoir à chaque fois, se demandant toujours si c'est le moment présent ou une projection de son avenir, ce qui donne de nombreux retournement de situation.
D'ailleurs, ce fameux pouvoir de deviner l'avenir à deux minutes d'intervalles amènent à des situations assez drôle (le jeu de cache-cache dans le casino, les nombreux râteaux du héros, la prise d'assaut où ce dernier déambule tel un super-héros ne craignant pas les balles, etc...).
Le seul reproche que je puisse faire au film est le manque d'information au sujet des terroristes: qui sont-ils? Comment ont-ils pût récupérer une bombe nucléaire? Quels sont leurs revendications? Ce qui fait que le spectateur ne ressent pas trop la menace qu'apporte le danger potentiel de ces terroristes. Un peu plus de background au sujet de ces personnages n'auraient pas fait de mal.
A noter une apparition du regretté Peter Falk dans l'un de ses derniers rôles; pas indispensable en tant que tel, mais sympathique.
Island of fire:
Ne vous attendez pas à du kung-fu comédie comme le faisait si bien Jackie Chan à cette époque. Ici, les combats, même si ils sont très bien chorégraphiés, sont courts et peu présents. Jackie Chan, qui joue un rôle secondaire (mais important pour l'intrigue), se trouve dans un registre sérieux, proche de Crime Story. Cela ne l'empêchera pas d'avoir l'occasion de faire quelques scènes comiques (une allusion à sa petite taille, le passage où il défonce une porte à coup de pieds et s'y coince dedans), de même que son compère Samo Hung avec le passage de la femme sous la pluie.
Ici, le film à une tonalité dramatique, chacun des personnages principaux ayant un drame personnel (la mort d'un frère, d'un ami ou d'une femme aimée; l'attente de retrouver un fils, etc...).
Un très bon film dans l'univers carcéral, à la fois violent et dramatique, mais avec ses moments d'espoirs et de fraternité.